J'ai évoqué à plusieurs reprises les directions de travail proposées par Eric, mais je me rends compte que j'ai totalement zappé ce qui a été déterminant dans notre capacité à réaliser des images toujours meilleures :
les cours théoriques ! Pas un mot... rien ... Shame on me !
En effet, si on s'est retrouvé tous les soirs, sous les néons du bar de l'hôtel, sous le ciel étoilé du Tonkin ou de la baie d'Halong, avec une sélection de nos photos du jour pour les soumettre à la critique, toujours constructive, d'Eric et du groupe, et qu'on a pu y constater, soir après soir, nos progrès, cela ne s'est pas fait rien qu'en appuyant sur le déclencheur !
Il y a quand même quelques préalables incontournables. Une petite synthèse de ce que, au fil du séjour, Eric a développé devant nous.
Le choix de l'appareil d'abord. C'est tout bête mais on ne fait pas les mêmes photos avec un compact ou un bridge qu'avec un réflex ou un hybride. Pourquoi, même quand leurs possibilités optiques semblent comparables ? Parce que la taille du capteur n'est pas la même ! Mais chacun, selon ses attentes, peut trouver dans chaque appareil ses propres avantages et inconvénients. Moi, par exemple, je suis fan de mon hybride Panasonic GF1, même s'il commence à dater. Léger, peu encombrant -il tient dans une poche- performant, très lumineux, il répond à la plupart de mes besoins. Son "inconvénient" ? La focale fixe. J'aimerais bien moi aussi de temps en temps, jouer avec un zoom... Mais l'objectif est interchangeable. J'ai un 20mm et un 14-42 qu'en pratique j'utilise peu, tellement le pancake est lumineux, quitte à passer un peu plus de temps sur l'ordi à recadrer ! Et Eric m'a prêté un 45mm avec lequel je me suis bien amusée !
Dans notre groupe, pour 10 photographes, il y avait 3 hybrides, 3 bridges et 5 reflex. Oui, çà fait 11 ! Eric avait 2 appareils !
Le choix des optiques ensuite. C'est à dire avec une/des optiques aux possibilités adaptées à ce qu'on veut faire. Pour faire simple, un grand angle pour les paysages, un télé court pour les portraits ou un zoom.
Et enfin et surtout ! les 2 paramètres, esthétiques et techniques, dont la maîtrise va conditionner l'image finale.
La composition, c'est à dire regarder dans son viseur pour ordonner les composantes de l'image
telle qu'on veut la montrer. Cependant, les règles de composition sont universelles. Elles ont pour objet de proposer une image au minimum "acceptable" par notre cerveau, et plus si réussite. Les points fondamentaux : l'occupation de l'espace pour capter le regard (règle des tiers), l'utilisation, la création de lignes ou le recours à la symétrie qui vont le guider, la hauteur du point de vue (se mettre à celle des yeux du sujet) ou plongée/contre-plongée, les couleurs, l'orientation horizontale ou verticale de l'image, sa respiration. Ensuite, tout reste une question de ressenti et d'interprétation personnels. Il n'y a qu'à voir la diversité des photos proposées le soir, et pourtant prises au même moment, du même sujet...
L'exposition, c'est à dire régler son appareil pour parvenir au rendu souhaité, en fonction des paramètres exogènes qui s'imposent à nous. Luminosité, vitesse du sujet. Donc, jouer sur l'ouverture, la vitesse et la sensibilité...
Personnellement, j'ai toujours été plus intéressée par l'esthétique de mes photos que par leur technicité... et du coup, si je jouais beaucoup avec les paramètres de contraste ou d'ambiance, je faisais confiance aux modes automatiques pour le reste. Eric m'a amenée à utiliser les modes manuels, l'ouverture principalement, mais aussi à paramétrer mon appareil, sensibilité ou balance des blancs et j'ai vu comme la qualité finale de mes images s'en trouvait nettement améliorée et surtout correspondait bien mieux à
ce que je voulais montrer !
Et aussi, pour les soirs de grande fatigue !... une petite histoire de la photographie, un débat : la photographie, art ou technique. Ou encore toute une série de conseils pour trier et classer nos images, choisir et utiliser un logiciel de retouche.